Après 4 premiers bulletins consacrés aux premières années de vie de l’U.S.J., nous avançons un peu plus dans le temps et prenant la direction des années 60 où le club commence à truster ses premiers titres ou à se rapprocher des podiums.
Lors de la saison 1964-1965, l’U.S.J. est qualifiée en deuxième phase pour accéder aux demi-finales Honneur en compagnie de 2 voisins contre lesquels la bataille est rude : le S.A. MONEIN et l’A.S. ASASP.
Le match à ASASP du 17 janvier 1965 se conclut par une défaite 8 à 3 avec un fait de jeu rare puisque l’arbitre de champ, doutant de l’impartialité du juge de touche, lui demande de rendre son tablier et son drapeau à la 30e suite à une série de décisions contestables.
Trois jours plus tard et donc avant le match retour à GEÜS-D’OLORON du 7 février 1965, Louis CARYUZAA, correspondant sportif de l’époque, lance le débat sur l’intégrité et la droiture des juges de touche. JOSBAIG s’était incliné à l’aller notamment sur un essai accordé par l’arbitre de jeu qui faisait totalement confiance à son collègue. Cet essai avait entraîné une grande protestation sur et autour du pré.
Le reporter va dévoiler dans son article une « photo-témoin » qui met une pièce dans la machine avant ce match de feu.
NB : L’article est altéré en fin de deuxième colonne et pour la troisième colonne. Retrouvez ici le contenu retranscrit :
« Sur ces deux points, nous serons ferme. Dans le deuxième cas, nous étions trop loin pour juger. Mais dans le premier fait, nous dirons sans détours, placés à moins d’un mètre du drapeau de but, que l’essai n’est pas valable : Carrassoumet a mis le pied extérieur en touche avant de plonger, puis a heurté la hampe du drapeau de but durant son plongeon. Tout ceci pour vous dire que, pour tout le monde, l’essai de Chague a été accueilli comme une bénédiction du ciel, dissipant tous les doutes sur la victoire asaspoise. Les plus heureux étaient doute, en plus de l’arbitre, les dirigeant asaspois, fort marris de cet incident, et qui n’ont rien vu puisqu’ils étaient aux alentours de la ligne médiane. Il est certain que le contre de Chague sur l’arrière Lafourcade a évité des incidents peut être graves.
On voit donc le rôle qu’un juge de touche peut avoir dans le déroulement d’une partie. Nous ne pouvons que conseiller aux dirigeants de club de bien réfléchir aux conséquences qui peuvent en découler, de ne pas confier à n’importe qui le port d’un drapeau et nous adresserons au Comité du Béarn une suggestion : pourquoi, pour les matches aussi importants que celui de dimanche dernier, ne pas désigner des juges de touche qui seraient neutres qui seraient vraiment, dans des cas semblables, d’une aide précieuse pour l’arbitre, « cet homme seul » ? Les dirigeants de clubs seraient peut-être ravis, en payant deux petites indemnités supplémentaires, d’avoir la paix et la régularité assurées le long des touches. C’est du moins notre opinion. »
Pour la petite histoire, l’U.S.J. s’imposera à GEÜS 3-0 lors d’une rencontre disputée devant une foule record (le club parle d’un « record de recette »). Cette victoire qualifie l’U.S.J. pour les demi-finale Honneur mais MORLAAS s’imposera 16-3.
L’équipe entraînée par Jean BELHARTZ est déclarée Championne du Béarn 2e série à la faveur de péripéties fédérales et s’inclinera au premier tour du Championnat de France face à MAUBOURGUET à ARGELES-GAZOST le 14 mars 1965 sur le score de 8 à 3.